dimanche 16 février 2014

Les TIC et les aides techniques (AT)

Pour ce deuxième billet, je me suis basée sur l’article «Repenser la définition des aides techniques en éducation» de la Revue canadienne de l’apprentissage et de la technologie. Cet article m'a intéressée, car il est en lien avec ce que je voulais apprendre au début de la session, soit connaitre les différentes ressources technologiques qui peuvent être mises à la disposition des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA), selon leurs caractéristiques, pour soutenir leurs apprentissages.

Ce que j’ai lu ne me permet pas de connaitre concrètement les différentes ressources technologiques disponibles, mais de différencier les différents types de ressources qui existent. En effet, auparavant, j’incluais tous les outils technologiques pouvant être utilisés dans les technologies de l’information et de la communication (TIC). Toutefois, j’ai appris qu’il y a une différence entre celles-ci et les aides techniques (AT). J’ai appris que certaines TIC peuvent servir d’aide technique pour les élèves HDAA, mais que les aides techniques ne sont pas nécessairement des TIC, elles peuvent aussi être des équipements. La différence entre les deux réside dans le fait que les TIC permettent de faciliter et d’améliorer les apprentissages de tous. Les aides techniques, pour leur part, rendre les apprentissages possibles pour les élèves HDAA qui ont certaines limitations et certains besoins spécifiques. Elles permettent donc aux élèves en difficulté de fonctionner et d’avoir accès aux apprentissages (Chalghoumi, 2012). Je suis d’accord avec les auteurs de l'article qui suggèrent que peu importe les outils technologiques utilisés, c’est l’utilisation qui en est faite et c’est le caractère nécessaire ou non qui fait en sorte qu’ils sont considérés soit comme des TIC, soit comme des aides techniques (Chalghoumi, 2012).

Également, ce qui m’a marquée lors de ma lecture, c’est de constater que c’est l’utilité que nous faisons des ressources technologiques qui est vraiment importante et non la simple présence de ces ressources dans la classe. Effectivement, «l’accent est souvent mis sur la technologie alors que ce sont les résultats de l’intervention avec la technologie qui importent avant tout» (Chalghoumi, 2012). Une préoccupation a traversé mon esprit en lien avec cette information. En tant que futurs enseignants, sommes-nous vraiment bien formés pour utiliser adéquatement les ressources technologiques en classe pour que les élèves en bénéficient réellement comme ils le devraient? 

Il est mentionné qu’il est important que la formation en ce qui concerne l’utilisation des TIC ou des aides techniques soit intégrée à la formation professionnelle des enseignants (Chalghoumi, 2012). En effet, je suis de l’avis que si nous voulons vraiment que les élèves tirent profit des TIC et si nous voulons leur offrir les meilleurs aides techniques en lien avec leurs besoins, nous devons nécessairement les connaitre. Cependant, je me demande si notre formation universitaire nous prépare adéquatement, puisque nous n’avons qu’un seul cours de TIC en adaptation scolaire dans notre formation pour nous outiller. À ce sujet, j’ai lu un article qui explique que même si les écoles sont de plus en plus et de mieux en mieux équipées en ce qui concerne la technologie, la formation des enseignants par rapport aux outils technologiques, elle, ne va pas dans le même sens (Dion-Viens, 2006).

Je crois qu’il est primordial que nous soyons bien outillés en ce qui a trait aux TIC et aux aides technologiques, car elles peuvent faire une différence énorme dans le processus d’apprentissage des élèves.  Avoir recours à des aides techniques est une question de justice, d’égalité et d’équité qui dépasse le simple but de motivation scolaire pour certains élèves HDAA. Effectivement, les AT rendent l'acquisition de connaissances et le développement des compétences accessibles, malgré les déficiences ou les troubles présents chez ces élèves (Gagnon-Hamelin, 2011; Mouffe, 2014). Par exemple, si un élève ayant une dyspraxie a énormément de difficulté avec sa calligraphie, il ne sert à rien de s’acharner sur lui pour qu’il écrive des textes. Nous lui permettrons donc d’écrire à l’ordinateur ou même d’avoir recours à certains logiciels, ce qui deviendra une aide technique pour lui. Encore faut-il connaitre les logiciels disponibles.

Pour ce qui est des aides techniques, j’ai trouvé un site qui en offre une liste. C'est le site de l’Institut universitaire de réadaptation (IRDPQ) http://www.irdpq.qc.ca/nos-services/aides-techniques-et-equipement .
http://www.irdpq.qc.ca/sites/default/files/images/EntetePage/aidestechniques2.png

En ce qui concerne les TIC en adaptation scolaire, il y a, bien entendu, le site http://www.recitadaptscol.qc.ca/  dont nous entendons souvent parler, qui offre une multitude d’explications et de situations d’enseignement-apprentissage en lien avec les différents troubles ou déficiences.

http://recit.qc.ca/opengraph/recit_logo.jpg





Il ne reste donc qu’à explorer ces différents sites pour connaitre ce que nous pouvons utiliser en classe.

Références :
Chalghoumi, H. (2012). Repenser la définition des aides techniques en éducation. Canadian Journal of Learning and Technology (CJLT) / La Revue canadienne de l’apprentissage et de la technologie (RCAT), 38 (3), 1-16. Repéré à https://studium.umontreal.ca/pluginfile.php/1155444/mod_resource/content/1/Chalghoumi%2C%20H.%20-%20Repenser%20la%20d%C3%A9finition%20des%20aides%20techniques%20en%20%C3%A9ducation.pdf

Dion-Viens, D. (2006, 21 août). Internet en classe : encore du chemin à faire. Le Soleil. Repéré à http://techno.lapresse.ca/nouvelles/internet/200608/21/01-13966-internet-en-classe-encore-du-chemin-a-faire.php

Gagnon-Hamelin, M.-P. (2011). TIC et troubles d’apprentissages : les besoins des élèves d’abord! Repéré à http://www.infobourg.com/2011/11/25/tic-troubles-d%E2%80%99apprentissage/

Mouffe, M. (2014). ETA3550 – Notes du cours 2 [Présentation PowerPoint]. Repéré dans l’environnement StudiUM : https://studium.umontreal.ca/

dimanche 2 février 2014

La pertinence des cartes conceptuelles

Cette semaine, j’ai décidé d’orienter ma réflexion sur les cartes conceptuelles en milieu scolaire. Je trouvais intéressant de présenter un site ou un logiciel permettant d’exploiter cet outil des TIC avec les élèves. Cependant, avant tout, je trouvais pertinent de me questionner sur l’importance de l’utilisation des cartes conceptuelles en classe.


Les cartes conceptuelles peuvent être utilisées à plusieurs fins, soit pour étudier avant un examen, pour faire une recherche ou pour structurer exposé oral. Celles-ci sont des outils qui servent «à ordonner, à faire ressortir les liens logiques entre des concepts» (Cohen-Bacrie, 2011). En faisant une recherche sur internet, j’ai trouvé des documents intéressants qui m’ont permis de découvrir qu’il y a plusieurs avantages à exploiter les cartes conceptuelles. Tout d’abord, elles permettent de regrouper, de structurer et d’organiser les informations importantes que les élèves doivent retenir. Une fois que la carte conceptuelle d’un sujet est faite, il est alors beaucoup plus facile de comprendre et de mémoriser les connaissances présentées (Cohen-Bacrie, 2011). En effet, comme les idées principales et les informations d’un sujet y sont exposées de façon claire et explicite, il y a moins de connaissances à mémoriser que dans un texte, par exemple. Aussi, grâce à la carte conceptuelle, il est facile de se faire une représentation mentale des informations importantes. C’est pour cette raison que cet outil rejoint les jeunes qui sont de type visuel (Jacques, Poitras, Roy & Gagné, 2009). Il est possible, en tant qu’enseignant, de fournir des cartes conceptuelles aux élèves pour les aider dans leur processus d’apprentissage, mais il est aussi très pertinent d’amener les élèves à créer leur propre carte. Cela leur permet d’exploiter des stratégies d’apprentissage, d’apprendre par eux-mêmes et d'autoréguler leurs apprentissages.



Effectivement, les cartes conceptuelles font en sorte que les apprentissages des élèves sont plus significatifs. Lorsqu’ils réalisent des cartes conceptuelles, ils deviennent des apprenants actifs qui construisent leurs apprentissages. En effet, l’utilisation de cet outil amène les élèves à faire des liens entre les différentes connaissances, ce qui donne une signification à ce qu’ils apprennent. C’est donc une stratégie bénéfique pour les jeunes, car elle favorise leur engagement dans leur processus d’apprentissage (Cohen-Bacrie, 2011; Novak & Canas, 2008). L’utilisation des cartes conceptuelles va donc de pair avec le paradigme de l’apprentissage qui «vise à transformer l’information et les savoirs en connaissances viables et transférables» (Durand & Chouinard, 2012).


De plus, les cartes conceptuelles que les élèves ont réalisées permettent à l’enseignant de vérifier ce qu’ils ont compris par rapport à un sujet. Celui-ci peut donc ajuster son enseignement et le soutien qu’il offre aux élèves en conséquence.


Plusieurs sites ou logiciels sont proposés pour réaliser des cartes conceptuelles. Lors de ma recherche, plusieurs sont ressortis. Cependant, lors de mon stage d’enseignement I, ma superviseure de stage nous en a présenté un qui s’est avéré très pertinent et simple d’utilisation avec les élèves, même s’il n’est qu’en anglais. Celui-ci est le site popplet.com. Je l’ai utilisé avec des élèves ayant une déficience langagière et j’ai pu observer tous les avantages que j’ai mentionnés plus haut. Les élèves de ma classe de stage devaient faire une recherche sur un dinosaure et ils devaient présenter leur recherche aux autres élèves des classes de dysphasie lors d’une exposition. C’était beaucoup plus facile pour eux de classer les informations importantes de leur recherche grâce à leur «carte popplet». Il était également plus facile de mémoriser ce qu’ils devaient dire lors de l’exposition et de structurer leur discours, ce qui est habituellement difficile pour ces élèves. J’ai beaucoup aimé utiliser cet outil. Il est simple d’utilisation, vous n’avez qu’à vous créer un compte et les élèves peuvent chacun avoir leur carte conceptuelle, à leur nom, sur ce compte. Cependant, il faut bien faire attention, car il ne peut y avoir que quatre élèves maximum à la fois sur un compte. Par conséquent, il est nécessaire de se créer plusieurs comptes pour que tous les élèves de la classe puissent aller travailler sur leur carte conceptuelle en même temps.

popplet.com
  Également, ce site est simple, mais si les élèves n’ont jamais créé de carte conceptuelle auparavant, il est préférable de faire du modelage en explicitant la démarche d’utilisation. Il est donc possible de faire une démonstration au TNI, si la classe est équipée de cette ressource, bien entendu. Également, un vidéo expliquant comment utiliser cet outil est disponible sur internet.


 


Bref, je trouve l’usage des cartes conceptuelles en milieu scolaire très intéressant et bénéfique pour l’apprentissage des élèves. Cependant, il faut avoir assez d’ordinateurs à la disposition des élèves dans la classe, ce qui n’est pas toujours le cas dans les classes au primaire.



Références :


Cohen-Bacrie, P. (2011, 3 décembre). Potentiel pédagogique des cartes conceptuelles [Inter@ction : bulletin pédagogique interactif]. Repéré à http://blogue.sdp-cmontmorency.ep.profweb.qc.ca/?p=1112


Durand, M.-J., & Chouinard, R. (2012). L’évaluation des apprentissages : De la planification de la démarche à la communication des résultats. Montréal, Québec : Marcel Didier.


Jacques, E., Poitras, K., Roy, S., & Gagné, C. (2009, 29 avril). Les cartes conceptuelles et la pédagogie : un outil à maitriser [Science au secondaire : Des projets pour motiver les élèves]. Repéré à http://scienceausecondaire.wordpress.com/2009/04/29/les-cartes-conceptuelles-et-la-pedagogie-un-outil-a-maitriser/


Novak, J. D., & Canas, A. J. (2008). Les cartes conceptuelles: Théorie, construction et usages [Format PDF]. Repéré à http://www.scedu.umontreal.ca/profs/racines/3001%20Texte_Les%20cartes%20conceptuelles.pdf  (Traduction en français par Racine, S.)

Vidéo:

Hamel, S. (2014, 13 janvier). Utiliser Popplet en ligne [Vidéo en ligne]. Repéré à
http://www.youtube.com/watch?v=FXjf0glGyHw